Concertoons
Concertoons Ciné concert en chat majeur !
Concertoons
Ciné-concert en chat majeur, ciné-concert sur des cartoons muets des années 30 à 60 Durée : 50 minutes, à partir de 3 ans. CoProduction : CINEMUSIQUES - OLT UP Avec le soutien de l'ADAMI - Conseil général de l'Aveyron -,Mairie de Montpellier- Région Languedoc-Roussillon Résidence et création à l'Espace Job Toulouse L'écran nous raconte des histoires drôles, loufoques, poétiques, surréalistes, voire abstraites avec Norman MacLaren. Les héros animés de tous ces courts rares sont des animaux musiciens, mélomanes, chef-d'orchestre...
Les Films
Canon 1 - Norman McLaren et Grant Munro - 1964 - Canada - 6' Car tune portrait - Dave Fleischer - 7'02 Hep cat Symphony - Symphonie en chat majeur - Seymour Kneitel - 6'17 - 1949 - USA La petite taupe et la musique - Zdenek Miller - République Tchèque - 5'50 - 1974 couleur Hoppity hop - Mac Laren - 1946 - couleur - 3' Pigs in a Polka de Fritz Freleng - USA - Merrie melodies - 1943 - 7'43 - couleur It' s got me again Merry Melodies Rudilf Ising - 6'50 Distributeurs : Lobster Films - les films du Paradoxe - Les films du préau
La Musique
Roberto Tricarri : compositeur et directeur artistique
Jean Mach : saxophones soprano, alto, flûte traversière, flageolet, clarinette, clarinette basse, claviers, tuba, clochettes musicales... et sonnette de téléphone !
Maxime Dupuis : violoncelle, claviers, samples, bruitages, voix, dispositif électronique pour musique actuelle, effets, tourne-disques... et klaxon !
Le jeu amoureux de la musique et de l'image est ici à la fête : grands thèmes classiques côtoient le jazz, écritures originales et orchestrations ciselées nous invitent à la découverte. Ici, la musique fait danser les images et là, c'est le film qui créé la musique. La musique classique devient malicieuse, le jazz donne envie de danser. Jeu de bruitages et symphonies bizarres, Musique savante et jazz multicolore.
Les anciens et les modernes s'accrochent et se double-crochent. Slalom, grands- écarts, pirouettes musicales. Une vraie performance physique pour les deux artistes sur scène.
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Cartoons Circus
L'âge d'or du cartoon
Cartoons Circus
Deux accordéonistes pour un voyage musical loufoque et surréaliste dans l'univers des cartoons des années 1920 à 1930.
Voici un tout nouveau programme ciné-concert à destination du jeune public. Un voyage musical, loufoque et surréaliste dans l'univers du dessin animé. Sur des coups de coeur, j'ai réalisé une sélection de films repérés parmi le meilleur de la production des années 20 à 30, la fin du muet et le tout début du parlant. Comme dans les fables de La Fontaine, ces fameux cartoons proposent une vision décalée, émerveillée et hilarante du monde. Ils déroulent sur un rythme souvent débridé des situations caustiques et des histoires libres de toute vraisemblance. Alors, nous nous laissons emporter par le plaisir jubilatoire de s'amuser avec ces personnages si attachants, et quelquefois, si terriblement semblables à nous !
Composition musicale, direction artistique : Roberto Tricarri.
Coproducteurs : Association Cinéma Public/Festival Ciné Junior, C. A. V. B - Communauté d'agglomération de Val de Bièvre, CinéMusiques. Ce spectacle a reçu le soutien de : Conseil Régional Languedoc-Roussilon, DRAC Languedoc Roussillon ADAMI, SPEDIDAM. Films de la collection Lobster.
L'âge d'or du cartoon
Des Cartoons en couleurs ou en noir et blanc, issus des plus prestigieuses collections américaines distribuées parLobster Films, mettent en scène les personnages les plus célèbres. Cette compilation, avec ces classiques qui n'ont pas pris une ride, offre un grand moment d'histoire et de plaisir à tous. Pour les enfants à partir de 3 ans. Durée modulable de 40 minutes à 60 minutes pour les séances tout public.
John FOSTER Makin' em move : une visite guidée désopilante dans un studio de dessins animés où l'on découvre enfin, par l'exemple, « comment cela marche » ! 7'25 - 1931
Pat SULLIVAN Félix le Chat, le plus célèbre chat du cinéma. Il apparaît sur les écrans à partir de 1921, évoluant physiquement au fil des épisodes. Félix toujours malicieux s'imposera comme la grande vedette du dessin animé muet jusqu'à la fermeture du Studio en 1928, au moment même où Mickey fait ses premiers pas. FELIX the cat in oceantics : piètre musicien, Félix s'engage dans la marine... 6'34 - 1930 FELIX the cat va se marier (comicalamities) : pour séduire sa belle, Félix décide de lui offrir un collier de perles qu'il ira lui-même chercher au fond des océans. Mais sa fiancée est exigeante et ne saura se contenter de ce premier présent...
Dave & Max FLEISCHER A partir de 1917 avec la série Out of the Inkwell, les frères Dave et Max Fleischer inventent le dessin animé moderne. Assis derrière sa table à dessin, Max crée le personnage de Koko, le fait sortir de l'encrier et lui donne vie, comme par magie. Koko dessinateur : Tout juste sorti de l'encrier, Koko est confronté à une machine fabriquant des soldats à la pelle. Hélas, ces soldats sont un peu trop belliqueux au goût de Koko. 7'53 - 1924 Il était un petit moineau (the song of the bird) - couleurs. Alors qu'il sait à peine voler, un oisillon est pris pour cible par un jeune chasseur. 6'26 - 1936
La Musique
Pour créer cette musique joyeuse, tendre et décapante, Roberto Tricarri a « fomenté » un orchestre inattendu, singulier, décalé : un petit orchestre de deux accordéonistes (jouant chacun de plusieurs instruments complémentaires) qui interprètent avec élan une partition ciselée sur les images.
Bondissant d'un jazz fulgurant à des danses échevelées, celle-ci s'enhardit sur les traces de Prokofiev, mêlant bruitages et gromelos, petites percussions et chansons. Les musiques, d'une diversité réjouissante, taillées « sur mesure », participent de façon déterminante à la jubilation du public.
Roberto Tricarri : Composition, direction artistique, Accordéon, voix, percussions Jean Mach : Accordéon, clavier, sax alto et ténor,clarinette,tuba, trompette, flûte traversière, mélodica, voix, percussions
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Tombé de la lune
Hommage à Harry Langdon
Tombé de la lune Hommage à Harry Langdon Tramp, tramp, tramp - 1926
Le film
Plein les bottes ! - 60'- 1926 Avec Harry Langdon et Joan Crawford Film de Harry Edwards Scénario de Franck Capra
Plein les bottes ! est un film remarquable par l'audace, la richesse et le «jamais vu» de son scénario. Harry veut secourir son père, cordonnier au bord de la faillite. Il veut séduire une femme très belle (Joan Crawford) qu'il aime à la folie. Pour conquérir son amour, il se lance dans une course folle d'Est en Ouest des Etats-Unis, qui l'entraîne d'aventures en mésaventures, dans un tourbillon apocalyptique... Le rapport de Harry à la femme aimée est, comme souvent, le rapport d'un homme-enfant à une femme idéale, fantasmée. Pour elle, arrivera t-il à décrocher la lune?
Harry Langdon (1884 - 1944)
Acteur des années 20, il possède un génie comique époustouflant qui le place à la hauteur de Chaplin et Keaton. Son mentor, ciseleur de gags, n'est autre que Franck Capra. Adulé par les surréalistes, il incarne un homme-enfant qui porte un regard naïf et innocent sur le monde et les gens qui le composent. A l'instar de ses contemporains Chaplin et Keaton, Langdon a eu une descendance. Quelque chose de Langdon survit encore, ici chez Kitano, là chez Kaurismäki ou chez Roy Andersson... Harry Langdon se produit dès son plus jeune âge dans des cirques et des théâtres burlesques. Il est bientôt repéré par Mack Sennett, l'un des producteurs les plus en vogue du cinéma burlesque, dont la compagnie (Keystone Studios) produira ses plus grands succès des années 1920. La rencontre avec le jeune Franck Capra, futur génie de la comédie américaine, va propulser cet acteur au panthéon des comiques. Il tourne avec eux les trois plus gros succès de sa carrière The Strong Man, Tramp, Tramp, Tramp et Long Pants. Grâce à de tels metteurs en scène, Harry Langdon parvient à développer un jeu d'acteur tel qu'il rivalise avec Charlie Chaplin, Buster Keaton et Harold Lloyd - le trio de vedettes de l'époque. En 1926-1927, Harry Langdon décide de fonder sa propre société de production, devenant ainsi scénariste, réalisateur et interprète de ses films. Le comédien perd son argent et son public. On peut dire qu'il eu une carrière brève mais fructueuse. Sa bouille de clown triste a marqué le cinéma de cette époque.
La musique
Composition musicale : Roberto Tricarri
Une création cinéma-concert est pour moi une aventure toujours renouvelée. Chaque rencontre avec un nouveau film remet en jeu mon approche musicale, définissant ainsi l'orchestre dans sa composition et sa personnalité. Harry Langdon a créé un personnage burlesque complexe. Les situations comiques se développent dans une sorte de temps suspendu, déployant une dimension poétique et une modernité intacte. Le violoncelle porte cette superposition obstinée de l'enfant sur l'adulte, utilisant la dualité d'un jeu classique avec celle plus inattendue d'un son travaillé numériquement en direct. Les saxophones, clarinettes et cuivres apportent leur ciselé festif et leur liberté de ton. L'accordéon, populaire et déjanté, peut alors quelquefois souffler le feu. Le piano, quant à lui, est le médiateur attentif de ce voyage musical et cinématographique.
Les musiciens
Maxime Dupuis : Violoncelle
Commence le violoncelle a 5 ans. Il étudie parallèlement le clavecin pendant 7 ans. Diplômé du Conservatoire de Nîmes et du CESMD de Toulouse et titulaire d'une licence de musicologie, il se forme ensuite aux musiques orientales. Son intérêt pour les musiques actuelles l'amène a jouer dans différents contextes musicaux, musiques improvisées, électroniques, fusions, jazz, développant un langage personnel ainsi que différentes techniques de jeux. En 2004, il s intéresse avec le groupe Espace Temps Matière, aux interactions entre les arts. Il travaille ainsi, sur de nombreux projets de mise en musique d' expositions au Centre Pompidou, l'amenant a enregistrer la rétrospective Rythme Nombre Couleur d'Aurélie Nemours a l'IRCAM. Fort de ces expériences, il continue ce travail de mixage des arts, avec la danse contemporaine, (intervenant au CDC Toulouse sur le stage Mark Thompkins 2011, création du duo Love Tonight Baby au CNCDC Châteauvallon 2008,etc.), la captation de mouvements, ou encore la poésie, et participe à de nombreuses manifestations artistiques, et à la sensibilisation du jeune public (projet Recréa, DRAC Languedoc Roussillon), ou des étudiants (masterclass a la Sorbonne en Histoire de l'art). Il enseigne aujourd hui à Music'Halle l'école des musiques actuelles à Toulouse.
Jean Mach : Saxophone soprano-alto-ténor-baryton, flûte traversière, clarinette et clarinette basse, accordéon, clavier, tuba, trompette... et triangle !
Après des études classiques au Conservatoire de Perpignan où il obtient une médaille d'or en saxophone en 1977, un premier Prix en musique de chambre, en solfège et en harmonie, Jean Mach étudie le jazz. En 1986, il obtient un Diplôme d'Etat en saxophone et enseigne à la fois le jazz au JAM (Jazz Action Montpellier) et la musique classique au CNR de Montpellier. Il joue ou a joué avec de nombreux groupes parmi lesquels : Mezcal jazz unit - OJLR (Orchestre Jazz Languedoc Roussillon) - Roberto Tricarri duo, trio, quintet, octuor - La Compagnie du Jazz - La Grande Bleue - Prise de Becs - L'orchestre Philharmonique de Montpellier - Les Tontons Jazzeurs - Trio Solinas - Big Band'voice... Plusieurs festivals dont Heidelberg, Visnoul, Casablanca, Bologne et Venise pour la Biennale, le Festival de Radio France... Jean Mach est également compositeur et arrangeur. Il collabore avec Roberto Tricarri depuis 1991, et a participé à toutes ses créations, comme musicien et comme arrangeur.Il enseigne le saxophone à l'école de musique de Clermont l'Hérault.
Roberto Tricarri : Piano, clavier, accordéon
Musicien, chef d'orchestre et compositeur, il se consacre avec passion depuis plus de 25 ans à la création musicale sur films muets. Il est membre de la SACEM depuis 1991- voir la page Roberto Tricarri.
Des séances scolaires sont proposées à partir de 6 ans.
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Buster Keaton
Et trois autres solos
Films accompagnés en piano solo et accordéon par Roberto Tricarri
Un jour, Buster KEATON est venu faire des claquettes sur mon piano. Dans la pénombre propice d'un cinéma retrouvé, il a allumé pour moi la petite lumière qui dessine le clavier et, d'un regard immobile, m'a invité à le suivre; puis, il est reparti, sautant au travers de l'écran, sans un mot.
Alors, pour un premier « cinéma-concert », j'ai osé quelques notes et dans l'instant même est né l'émerveillement inexplicable. Dans cette aventure musicale qui s'esquissait, le grand Buster fut mon premier compagnon.
Depuis, les rencontres furent belles et multiples. Le piano s'est souvent acoquiné avec des orchestres de cour et de rue; des musiciens des pays lointains ou des bateleurs de planche, avec une voix aussi, celle d'Hanna Schygulla. Les partages entre la musique et le cinéma du silence se sont ainsi multipliés. Mais Buster ne m'a jamais quitté, et le retrouver est toujours pour moi un grand bonheur.
Quelques exemples de films.
One week de Buster Keaton (USA - 1920) 21 mn. Un jeune couple se fait offrir une maison en kit. Il ne reste plus qu'à la monter. Ce serait facile si un rival n'avait pas inversé les numéros des caisses. Le film culte des surréalistes. Interprétation : Buster Keaton, Sybil Sealy, Joe Roberts
Les trois âges - solo, duo ou trio avec Buster Keaton- 1923 - 1h Une éternelle histoire d'amour. Ce film est une formidable idée pour un projet musical : la même histoire d'amour déclinée sur trois époques : la Préhistoire, la Rome antique l'Epoque moderne (les années 20 ) « L'amour est le seul axe stable sur lequel la terre tourne » affirme le préambule. C'est ce qui est démontré tout au long du film qui raconte la même histoire d'amour à trois époques différentes. Buster Keaton enjambe les siècles, tantôt vêtu de peaux de bêtes, tantôt de toges, tantôt de complets : inaltérable et obstiné, il vaincra l'adversité. Une jonglerie avec l'espace et le temps !
Ce film offre une formidable partition visuelle à la musique et permet une grande diversité de styles, d'instruments. Il ouvre, d'évidence, par la structure même de ce scénario inédit, une multitude de possibilités.
Sherlock Junior - USA 45 mn - 1924 Un projectionniste de cinéma, éperdument amoureux d'une caissière, rêve d'être un jour détective comme Sherlock Holmes à l'écran. Alors qu'il s'endort un jour à son travail, commence une histoire abracadabrantesque où il s'imagine le plus grand détective du monde.
Réalisation : Buster Keaton, Clyde Bruckman et Roscoe Arbuckle Buster Keaton : Le projectionniste / Sherlock Junior Kathryn McGuire : La caissière / La fiancée Ward Crane : Le second soupirant / Le bandit Joe Keaton : le père de la fiancée
Autour du film
Il s'agit d'un film de moyen métrage considéré comme l'un des plus poétiques de Buster Keaton, celui où l'onirisme se mêle le plus naturellement au burlesque pur de par le sujet même du film. Une seule séquence suffit à le justifier. Très difficile à analyser, il s'agit de la scène survenant immédiatement après le sommeil du héros : son double se lève, quitte la salle de projection, va dans la salle de cinéma et pénètre dans l'écran. Il fait alors partie « à moitié » du film projeté...
Les interrogations de l'artiste sur les liens étroits entre fiction et réalité apparaissent ici évidents, à l'intérieur d'une construction aux degrés multiples : Buster Keaton fabrique un film dans lequel un personnage rêve qu'il est projeté dans un film, cela donne pas moins de quatre niveaux, et donc quatre réalités différentes.
Beaucoup d'autres films avec Harold Llyod, Laurel et Hardy et d'autres surprises sont disponibles. N'hésitez pas à nous contacter.
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Elle! Louis Brooks
Avec Hanna Schygulla
Elle ! Louise Brooks !
Création cinéma-concert pour voix et orchestre.
Film muet de G.W Pabst - 1929 avec Louise Brooks.
La musique
Composition musicale, direction artistique : Roberto Tricarri, avec la complicité musicale de Jean Mach. Ecriture de texte et voix : Hanna Schygulla.
Coproducteurs : CinéMusiques, Le Théâtre - Scène Nationale de Mâcon, Maison de la Culture d'Amiens, La Comédie de Clermont-Ferrand - Scène Nationale, Théâtres de Nîmes, Association un théâtre pour la musique scène Nationale de Quimper, le Cratère Alès-Scène Nationale, Actes Sud, Région Languedoc-Roussillon, DRAC Languedoc-Roussillon, Conseil Général de l'Hérault, SPEDIDAM, ADAMI.
Le Film
Aucune autre actrice, peut-être, qu'Hanna Schygulla, n'a mieux compris, senti, répercuté sous les sunlights, cette autre lumière, captée, volée par Louise Brooks à la première femme d'Adam, Pandora. Et Louise Brooks caresse Hanna. Et Hanna brûle pour nous.
Après Loulou qui, pour des admirateurs peu nombreux à l'époque fit connaître le merveilleux miracle Louise Brooks, Pabst prolongea son élan créateur, de type foncièrement anarchiste, en vue d'une libération psychique, donc plus nettement politique et sexuelle , de son personnage principal dans Le journal d'une fille perdue. Mieux encore que dans le titre précédent , pour ne pas vexer de front autorités et producteurs, il choisit un scénario d'allure mélodramatiqque ( adolescente séduite par plus âgée qu'elle, père indigne, mort du bébé, suicide, maison des plaisirs tarifés, noce avec un vieil aristocrate, etc..) qu'il va retourner en son contraire ( une bataille contre les moralismes rassurants) par la mise en scène et l'ambiguïté cristaline en diamant noir de son actrice. Avec une lucidité déflagrante, il analyse les comportements d'une famille bourgeoise, lovée sous l'ostensible monotonie que vivent des commerçants autour de secrets intimes révelés d'un geste ou par d'affreuses réalités qui, brusquement, émergent au quotidien (...)
Tourné voici soixante-dix ans, le journal d'une fille perdue constitue à tous égards, par le style de son cri, l'une des grandes fresques non point du siècle ancien mais du nouveau. (...)
Il n'est pas indifférent que la projection, en ce début de millénaire, soit accompagnée de la présence et de la voix d'Hanna Schygulla qui, montant des chefs-d'oeuvre de Fassbinder liés au Troisième Reich vaincu revient jusqu'à nous à travers l'une des innoubliables hantises de la problématique sociale déssinée au couteau pendant la République de Weimar.
Freddy Buache
Le film fut la proie d'une censure officielle, une fin maquillée imposée à Pabst. C'est une version reconstituée que nous vous proposons. N'ayons pas peur des mots. Nous sommes en face d'un chef d'oeuvre. Rarement la beauté cinématographique n'aura été aussi près de l'efficacité du langage. Dans un tout d'une cohérence absolue, l'art de Pabst harmonise la photogénie des visages, la fluidité du montage, la présence significative des décors, le rôle des objets, la justesse des éclairages et la position privilégiée de la caméra...
Un hymne à la liberté sexuelle, flétrissant l'hypocrisie d'une société corrompue.
Le Journal d'une fille perdue a toutes les apparences d'un mélodrame.. toutefois, nous sommes fort loin des codes de narration du genre. Nous en sommes même à l'opposé, et des historiens du cinéma comme Raymond Borde et Freddy Buache parlaient d'un anti-mélo ( dans cinéma réaliste allemand ).Pabst refuse constamment les interprétations tranchées et plonge les rapports entre les personnages dans une ambiguïté fondamentale. c'est son immoralisme qui transforme le Journal d'une fille perdue en anti-mélo. Cette peinture d'une classe corrompue par la morale chrétienne et les valeurs de l'argent s'achève par un sacrifice de taille: Thymiane, après la mort de son père, offre l'argent de son héritage à Sa petite soeur. Le plus naturellement du monde. Tout comme elle avait accepté le rendez-vous du commis libidineux, comme elle avait accepté d'être l'enjeu de la loterie, comme elle enfilera les vêtements de dame patronnesse pour mieux séduire la charité chrétienne de l'intérieur. Pabst fait le grand ménage. Il place dans la même poubelle l'argent, le pêché, le bien, le mal, la morale, la justice. De ce grand naufrage des valeurs, il ne sauve que l'amour. Il fallait beaucoup de génie pour faire passer un tel message antipuritain et antibourgeois. En ce sens, en plus de ses indéniables dons de cinéaste, Pabst a été servi par l'extraordinaire photogénie de Louise Brooks, actrice d'exception, dont la seule présence exprime, selon un mot de Lotte H.Eisner, l'essence de l'oeuvre d'art.
Raymond Lefèvre dans la Revue du cinéma
Le Journal d'une fille perdue Das Tagesbuch einer Verloren 1929
Scénario : Rudolph Léon D'après le roman de Margarethe Boehme Assistants réalisateurs : Marc Sorkin/Paul Falkenberg Photo : Sepp Aligeiter Décors : Ernö Metzner/Emil Hasler Avec Louise Brooks Thymiane Joseph Rovensky Hennihng Vera Pawlowa Tante Frida Fritz Rasp Meiner Amold Korif Comte Osdorff
Réalisation : Georg WiIhem Pabst, réalisateur allemand (1895/ 1967) Après 1925, il apporta au cinéma allemand un sang nouveau. On put ainsi le rattacher à la nouvelle objectivité, courant auquel appartient B. Brecht. Il s'imposa par La nie sans joie, puis, Loulou, Journal d'une fille perdue et Un amour de Jeanne Ney, hymnes à la fascinante beauté de Louise Brooks. Ne pose-t'elle pas assez de problèmes érotiques et sociaux, disait-il en 1930, pour que nous y trouvions la matière nécessaire à tous nos films? Mais le goût du public a été corrompu par les banalités des scénarios américains. Et la censure se charge d'éviter toutes les préoccupations intellectuelles...
Louise Brooks
Aucune époque ou tant d'énergie est consacrée à perpétuer la vision éphémère de ces stars (Femmes-objets, hommes-objets) livrées à l'appétit oculaire des foules, fantômes vêtus de lumière empruntée, il nous parait important de pouvoir rendre hommage à l'une des seules actrices de l'Histoire du Cinéma qui se soit toujours insurgée, de toute l'altitude de Sa beauté, contre cette forme nouvelle d'idolâtrie. Il y aurait beaucoup à écrire sur le destin de cette femme étonnante, fille spirituelle de Lou Andréas Salomé, d'une indépendance et d'une intelligence - pour ne point parler de Sa beauté-hors du commun. Louise Brooks n'a pas beaucoup tourné. Trop lucide et trop indépendante sans doute pour jouer le jeu. Louise Brooks, femme-liseron, monte à l'assaut des statues, elle disjoint les pierres du temple, s'enroule autour des colonnes et s'épanouit au fronton, proclamant par sa seule pureté dévorante la victoire de l'innocence et de l'amour fou sur la sagesse débilitante imposée à la société par les Eglises, les Patries, les Familles, nous dit d'elle Freddy Buache.
Dans Journal d'une fille perdue, à la fois perverse, enfantine, naïve, enjouée, immorale, écolière canaille et femme fatale, Louise Brooks emplit l'écran de Sa présence magique et fait souffler sur les films de Pabst un érotisme de feu. C'est un hommage à l'actrice, mais aussi à la femme Louise Brooks, que nous rendons à travers cette création cinéma concert Journal d'une fille perdue.
La Musique
Le journal d'une fille perdue...
Composition musicale : Roberto Tricarri, avec la complicité musicale de Jean Mach. Ecriture de textes : Hanna Schygulla.
Sans nostalgie historique, le cinéma muet est pour moi au même titre que les grands textes classiques, un support intemporel de créations contemporaines- où peut se rejouer librement le jeu passionnant et complexe de l'image et du son.
Après quinze années de compagnonnage musical sur les images muettes de ce cinéma, cette création est née du désir secret de la voix. Nourri d'une enfance vécue dans les murs d'un opéra, ce désir attendait une complicité...
La rencontre avec Hanna Schygulla fut lumineuse et déterminante. Ensemble, nous avons rêvé, et Louise Brooks, l'actrice et la Femme, est alors venue éclairer l'évidence du chemin, Nous avons découvert Le Journal d'une fille perdue qui s'est imposé avec l'univers de Pabst, son cinéma du clair et de l'obscur, de la grâce et de la perversité. Cette oeuvre bouscule les convenances et exalte avec éclat l'insoumission et la beauté.
Seule en scène dans un prologue, Hanna rejoint bientôt les musiciens. Vient alors l'obscurité, puis la lumière qui fait vivre â nouveau les ombres. Profonde et sensuelle, la voix d'Hanna portée par la musique, offre le partage d'un univers onirique, d'une nouvelle lecture sensible de cet hymne â la liberté qu'est Le Journal d'une fille perdue. La voix, la musique, le silence se rejoignent et deviennent pour chaque spectateur comme sa propre voix intérieure.
Roberto Tricarri.
avec Voix : Hanna Schygulla Piano, accordéon : Roberto Tricarri Violon : Sharman Plesner Violoncelle : Anne-Sophie Boissenin Contrebasse : Philippe Soulié Saxophone, clarinettes, flûte : Jean Mach Saxophone baryton : Nathalie Connac
Création lumière : Benoît Théron Mise en espace : Alicia Bustamante Ingénieur son : Christian Maux
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La sultane de l'amour
Nouvelle création
Ciné-concert
La Sultane de l'amour
Conte inédit des Mille et une nuits
La sultane de l’amour
« Avec l’aimable autorisation de M. Jacques Burguet, Claude Toussaint, Claude Nalpas, et Marc Sandberg. La restauration a été effectuée par le CNC d’après une copie d’origine 35mm appartenant à La Cinémathèque de Toulouse. »
Nouvelle création 2022
Film muet, France 1919. Colorié d'époque.
Restauration : Les Archives du Centre National de la Cinématographie Bois d’Arcy
Écrit et réalisé par René Le Somptier et Charles Buguet
Composition musicale : Roberto Tricarri
Accompagnement : Roberto Tricarri quintet
Production : OLT UP ! et CINEMUSIQUES
Coproduction : Théâtre de Nîmes et Théâtre Jean Vilar - Ville de Montpellier
En cours : Cinémathèque de Nice
La Sultane de l’amour et la fascination de l’Orient.
Elle était aussi belle que sensuelle, elle jouait bien et on disait d’elle que son regard recelait tout le mystère des princesses d’Orient. Cette princesse-là s’appelait France Dehlia et elle a fait le succès de La Sultane de l’amour dès sa sortie en 1919. Cette Sultane-là est annonciatrice de sensualité, de désir, de fantasme. Muet, le film magnifie un Orient célébré par les écrivains et les peintres du 19ème siècle.
A ce film, il fallait une partition flamboyante et baroque. Et c’est dans ce climat des années 1920 brassant exotisme et modernisme, que se glisse la musique de Roberto Tricarri. Cette mythologie d'un monde lointain et raffiné propose des facettes aux mille feux et nourrit ce poème musical qui nous embarque dans un voyage inattendu.
Composition musicale : Roberto Tricarri
Accompagnement : Roberto Tricarri quintet
Roberto Tricarri: Composition, direction d’orchestre, piano, accordéon
Jean Mach : Saxophones, flûtes, ney, clarinettes, bouzouki
Maxime Dupuis : Violoncelle, effets sonores, musique électronique.
Samuel Wornom: Percussions, chant
Mathilde Vrech : violon, alto, mandoline, chant, effets.
« L’émotion vibre dans ses mélodies. On ne sait pas, les yeux fascinés par l’aventure des images, le pouvoir mystérieux et immense du long ruban de notes émanant de l’orchestre sous l’écran. »
Michelle Messager-Nathier, Maitrise sur l’accompagnement musical dans le cinéma muet français.
La Sultane de l’amour, création musicale orientaliste.
Roberto Tricarri, compositeur, musicien et chef-d’orchestre compose depuis fort longtemps pour le cinéma muet ; plus de 20 créations, plus de trois mille concerts (oui oui, sans exagérer !) en France et dans les 4 continents… le privilège de la musique sans parole.
Roberto Tricarri, pianiste atypique, fou de musique et de cinéma, a plongé avec émerveillement dans le climat étrange et sublime que provoque la colorisation des images offrant un aspect très pictural et assez kitsch !
On connaît le souci du compositeur pour faire œuvre de création pour chacun de ses films coups de cœur. Il nous invite à partager son orientalisme musical avec toutes les couleurs sonores qui le passionnent, parcourant les sonorités acoustiques les plus contemporaines ou traditionnelles ou encore une pop orientale actuelle. Nous partons ainsi pour un voyage entre les âges, les cultures et les arts, aux travers de la musique et du cinéma.
Cette atmosphère est traduite par un quintet :
5 solistes multi-instrumentistes : violoncelle, violon, alto, bouzouki, musique électronique, saxophones, clarinettes, flûtes, accordéon, percussions, voix, interprètent une partition sophistiquée. Évoquant tantôt le raffinement d’un Maurice Ravel, tantôt les mélopées sirupeuses d’un Orient imaginaire. Le piano, lui, navigue entre les deux continents.
« Je travaille sans cesse avec le film. La moindre note, la moindre respiration, est écrite en totale complicité avec les images. Il y a pour moi, au-dessus des notes et de la musique, un travail d’intention de la musique sur les images. C’est une approche qui met en cause l’ensemble du film, ne le morcelle pas.
Je souhaite que cela donne au spectateur une impression de grande cohérence, l’idée d’une œuvre dans sa plénitude. Il ne doit pas être distrait par la musique parce que la musique est au service du film. Je m’attache à ce que la musique ne soit pas un fond sonore mais qu’elle dialogue avec les images. »
Le destin inouï du film La Sultane de l’amour.
Ecrit et réalisé par René Le Somptier et Charles Buguet d'après le roman de Franz Toussaint.
La Sultane de l'amour est un film rare, un conte inédit des Mille et une nuits d'un orientalisme distancié, où les acteurs (tous français !) jouent avec conviction.
Son tournage à Nice, au lendemain de la guerre 14-18 fut déjà une épopée. Sur les hauteurs de la ville, le producteur Louis Nalpas fait transformer une villa en Palais de Shéhérazade. Colonnades, arcades, fontaines, minarets… C’est sans conteste l’œuvre la plus ambitieuse de la firme de Louis Nalpas, français d’Orient né en Turquie.
Doté de moyens importants mis à disposition par Charles Pathé, le film est tourné dans un splendide parc de quatorze hectares près de Nice qu’agrémentent d’énormes oliviers, des bouquets de palmiers, d’eucalyptus, d’aloès… Les décors exotiques en plein air (sans toits ni éclairage électrique) sont créés par le peintre et futur réalisateur Marco de Gastyne, Grand Prix de Rome. Il a créé un décor grandiose et exotique s’inspirant des enluminures de vieux livres arabes pour reconstituer l’Orient imaginaire du X ème siècle. Ce qui, avec le jeu des acteurs, participe au charme délicieusement kitsch de cette fresque orientaliste.
La Sultane remporta un immense succès dès sa sortie au Cirque d’hiver en 1919. Succès tel que son producteur, Louis Nalpas, voulant relever le défi américain en proposant des films de prestige, décida de lui donner un second souffle grâce à la couleur.
Le premier film français en couleurs.
En 1923, ce fut un travail de titan : 100 000 images coloriées à la main image par image par une cinquantaine d'artistes peignant directement sur la pellicule. Ce travail dura quatre ans.
Loin de toute vulgarité, de couleurs criardes, le résultat force l'admiration. Tout en lumières douces, dans des palettes de couleurs très fines proches des autochromes Lumière, La Sultane connaît de nouveau un immense succès. C’est d’ailleurs grâce à ce film que furent fondés les studios de la Victorine qui fêtent cette année leur centenaire.
Et bizarrement, ce chef-d'œuvre tomba dans l'oubli. Il fut retrouvé dans des circonstances rocambolesques par la Cinémathèque de Toulouse dans les années soixante parmi les stocks de tourneurs forains du Sud-Ouest.
Dix ans plus tard, celle-ci confie ces deux copies aux Archives du Film du Centre National de la Cinématographie pour en entreprendre la restauration, bénéficiant des techniques les plus avancées. C'est ce travail magnifique, respectant totalement les couleurs d'origine, qui vous est présenté, en version numérisée (DCP).
« Avec l’aimable autorisation de M. Jacques Burguet, Claude Toussaint, Claude Nalpas, et Marc Sandberg. La restauration a été effectuée par le CNC d’après une copie d’origine 35mm appartenant à La Cinémathèque de Toulouse. »
Le synopsis:
A Irak-Arabi, pays des Mille et Une Nuits, la princesse Daoulah et le prince Mourad s'aiment. La première croit qu’il est un simple pêcheur, le second qu'elle est danseuse… Ils s'étaient rencontrés au bord de la mer où Mourad l'avait sauvée de la noyade. Se retrouveront-ils ? La princesse est convoitée par le cruel sultan Malik assisté de son troublant Kadjar… Ce film baigne dans un érotisme certain et osé pour l'époque: on y voit des danseuses presque nues. De quoi faire pâlir la censure qui s’instaurera bien plus tard.
Les acteurs:
France Dhélia (la sultane Daoulah), Yvonne Sergil (Zilah), Sylvio de Pedrelli (le prince Mourad), Paul Vermoyal (le sultan Malik), Gaston Modot (Kadjar), Dourga, Armand Dutertre (le sultan Bahram Yazid), Albert Bras (le sultan Mahmoud Al-Hassam), Pillot (le vizir Moslih), Marcel Levesque (Nazir), Frankeur (le nain Fakrach), Dourga (la danseuse hindoue).
CINEMUSIQUES une première fois en 1993, en ouverture du festival Méditerranéen de Montpellier. Après une création enthousiasmante, un problème inattendu de droits de film mis fin prématurément à sa diffusion éclair.
Un peu de presse :
« Cette Sultane de l’amour fut un grand moment de bonheur, une sorte de magnifique bulle d’humour pour vacciner d’entrée le public du Festival Méditerranéen. » Midi Libre
« Roberto Tricarri se fait le maître de cérémonie de compositions longuement enfantées dans sa solitude de passeur de rêves. Au voyageur immobile, elles offrent une plongée onirique... » Michelle Messager-Natier
« Un petit bijou de charme et de magie que la musique de Roberto Tricarri transcende. »
Le Monde
L’orientalisme dans le cinéma français.
« C'est sans doute, avec le Napoléon d'Abel Gance, l'un des films talisman du cinéma Français.
Plus qu'une réalité géographique définie, l'Orient a été un Ailleurs où il est peut-être des lieux et des extases sublimes. Image du Tout Autre, il a convoqué l'imaginaire, le désir, le fantasme.
Les écrivains et les peintres du XIXème siècle ont célébré cet Orient comme jamais il ne le fut. Victor Hugo fait de sa préface des Orientales un manifeste…
A la fin de ce même siècle naît le cinéma. Privé d'histoire, il se nourrit d'emprunts et de transpositions d'œuvres préexistantes. Durant le muet, l'image cinématographique magnifie un Orient déjà lu, déjà vu dans la peinture.
Image volontairement exotique, elle fige la réalité, la suspend, la condense en une mythologie d'un monde ancien et contemporain, arrêté dans son histoire propre. L'Orient devenu espace de conquête où se croisent les enjeux de l'Histoire occidentale. L'image accompagne l'aventure coloniale, elle substitue à la réalité un monde à la mesure de nos attentes. Elle est aussi voyage réel ou imaginaire qui fait éclater les frontières entre l'Ici et l’Ailleurs, entre Je et l’Autre. »
Extraits de Le Réel Imaginé, Cinémathèque de Toulouse C.R.A.C de Valence.
Une idée : organiser, en lien avec la projection du ciné concert La Sultane de l’amour, une exposition sur l’Orientalisme en peinture, dans le musée de votre ville.
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Pierrot et Pierrette
Pierrot Pierrette
Réalisation : Louis Feuillade - 1924 - 67 minutes
Nouvelle création 2016 pour orchestre et voix.
Tout public , deux versions possibles :
Bilingue : textes français contés en occitan.
Ou seulement avec les cartons français.
Un film espiègle sur la quête du bonheur, un « road-movie» qui raconte les aventures joyeuses de deux enfants espiègles sur les chemins de la liberté. Servi par une image noire et blanc lumineuse, ce film étonnant met en scène Bout de Zan en grand frère protecteur et plein de ressources, et l'épatante petite Bouboule en petite sœur délurée. La réalisation est d'une grande modernité et on tombe sous le charme de la puissance et de l'envoûtement du récit. Le réalisateur a réussi le mariage heureux du réalisme et de l'insolite.
La musique
Piano, accordéon : Roberto TRICARRI
Jean MACH : Clarinette, saxophones, flûte traversière, guitare, fifre, hautbois languedocien.
Maxime DUPUIS : violoncelle, instruments électroniques, orgue de barbarie, banjo, vielle à roue.
Malika VERLAGUET : Conteuse
Pour colorer l’itinéraire de ces deux mômes de la rue préférant l’errance à la bonne éducation
Roberto Tricarri a spontanément senti la présence d’un orgue de Barbarie contemporain qui prend
racine dans la chanson de rue pour mieux s’échapper vers des accents harmonies et contrepoints
inattendus. Les sons des instruments électroniques apportent modernité, légèreté et rythme alors
que les instruments occitans révèlent toute l’énergie de l’Occitanie.
Le violoncelle nous offre sa profondeur, sa douceur et sa poésie.
Clarinettes, accordéon et banjo se sont alors glissés dans cet orchestre, gardé par un piano qui, lassé
par le tic-tac de l’horloge du salon, a voulu être du voyage.
L’orgue de Barbarie
Roberto Tricarri a fait construire par les Etablissements Odin un orgue de Barbarie d’une grande
rigueur musicale à gamme chromatique. Il est ainsi possible d’unir richesse harmonique, complexité
rythmique. Il possède une extraordinaire force d’évocation.
Doté d’un singulier pouvoir de séduction, cet instrument intrigue et fascine.
Les cartons de l’orgue: musique originale de Roberto Tricarri
A présent, la possibilité de noter les cartons par ordinateur décuple les possibilités de jeu et
d’interprétation et donne à l’instrument une nouvelle modernité (accents percussifs, musique
contemporaine etc…) .Sur un carton plié en accordéon, le compositeur va fixer son interprétation du
morceau. Le carton perforé permet de visualiser la musique, celle-ci s’écrit donc avec les oreilles…et
avec les yeux ! Ce qui rend l’écriture musical de l’orgue de barbarie originale et unique.
La Restauration du film.
La restauration de Pierrot Pierrette a été confiée aux Archives Françaises du Film du CNC, sous la
direction de Michelle Aubert, où étaient conservés des éléments de sauvegarde directement issus du
négatif nitrate original.
Complet pour ce qui concernait l'image, un tiers des intertitres manquait cependant sur ces
éléments. La première phase de la restauration du film a donc consisté à compléter ces phrases avec
la collaboration de l'ayant droit de Louis Feuillade.
Puis, il a fallu reproduire la typographie d'origine utilisée sur les deux tiers des intertitres originaux
qui se trouvaient sur ces éléments.
Enfin, deux scènes endommagées ont été retirées d'après une copie antérieure,
conservée à la Cinémathèque Française.
Pierrot Pierrette retrouve aujourd'hui son métrage original (1600 m.), et un nouveau public.
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Don Quichotte
Nouvelle version en cours
Don Quichotte
Nouvelle création en cours Création musique et danse sur le film inachevé d' Orson Welles
Direction artistique : Roberto Tricarri
Textes : Jean-Claude Carrière, Dorothée Zumsteim
Musiciens
Un quatuor : Roberto Tricarri, 1 musicien - musique arabo- andalouse, un percussionniste, et Louis Soret : Ney, luth, hautbois, cornet, percussions , et une danseuse de flamenco - Eva Luisa
La légende de Don Quichotte
Un tournage légendaire - celui de Don Quichotte par Orson Welles - s'est déroulé pendant près de quinze ans, sans jamais devenir un film, mais il nous en reste de belles traces. Ce film non terminé est déjà ancien, en noir et blanc, entrecoupé, usé, ce qui lui donne une étonnante allure de vérité. On dirait presque un reportage sur Don Quichotte, un film du dix-septième siècle qui - aidé par la musique et par le chant - traverserait miraculeusement le temps.
D'où viennent ces images ? De quel livre à jamais inachevé, constamment renouvelé, appelant sans cesse d'autres images, d'autres paroles- et surtout une autre musique ? Don Quichotte, sa lance en avant, n'a pas fini de venir à notre rencontre et de nous appeler de loin. Il y a dans cette rencontre un secret, une victoire sur l'ordinaire, la naissance d'un mythe, ... tandis qu'apparaît peu à peu un territoire inconnu où les personnages inoubliables, comme leurs auteurs, ont droit pour toujours à une vraie vie.
Les fictions que nous avons créées sont parfois plus solides, plus convaincantes, et finalement plus réelles que nous-mêmes.
Jean Claude Carrière
Le Film
Don Quichotte, Le film inachevé
Orson Welles voulait tenir ce film secret pendant sa vie, mais il devint le centre de celle-ci.
Ce film inachevé, Orson Welles y travailla pendant plus de 25 ans, de 1957 à 1972, et mourut avant de pouvoir le terminer. Il ne sortit jamais en salle dans sa version définitive. Tournée avec sa sueur, son sang et son argent propre, la fin de Don Quichotte a toujours été différée : « Je suis tombé si éperdument amoureux de mon sujet... c'est un sujet que l'on ne peut plus lâcher une fois que l'on a commencé... ». Il y travailla jusqu'au dernier matin du dernier jour.
Pourtant, longtemps on a douté de l'existence même de ce film, dont personne ne pouvait jurer avoir vu la moindre image.
Film en grande partie muet (Orson Welles avait l'intention de réaliser une post-synchronisation, qu'il ne put faire), en noir et blanc, il fut tourné en Espagne et au Mexique. La Cinémathèque Française a restauré et monté ces scènes d'une beauté et d'une force exceptionnelles, tant au niveau de la puissance esthétique que de la profondeur du sens, du message délivré.
C'était pour Welles un défi vertigineux : réaliser un film qui serait à l'histoire du cinéma ce que le Don Quichotte de Cervantès est à l'histoire de la littérature.
« Avec la libération de l'Espagne la démocratie fragile, le tourisme, Don Quichotte et Sancho Pança se sont évaporés, il faut maintenant parcourir de grandes étendues avant de trouver ces deux hommes qu'autrefois on apercevait facilement à l'horizon »
« Ils se déplacent avec la rapidité de l'éclair... et tirent encore plus vite... On les entend parler de la vitesse du son... Mais est-ce qu'ils oseront faire la course avec un rêve ? »
Orson Welles / Don Quichotte
La Musique
Roberto Tricarri
J'ai très précisément en mémoire cet état de vibrations que m'a procuré la première vision de Don Quichotte d'Orson Welles. C'est proprement l'inachèvement du film qui m'a bouleversé. Porté par la force du mythe mais libéré d'une cohérence narrative obligée, les somptueuses images de Welles ouvrent à une possible prospection symbolique et initiatique.
La musique, la voix, le verbe et la danse sont les liens et le lieu nécessaire pour faire naître, entre les images, le souffle d'une évocation poétique et onirique de Don Quichotte.
La musique sera portée par un duo, grands spécialistes de musique arabo-andalouse, par Louis Soret, musicien et chanteur, dont la silhouette et l'allure rappellent celles de Don Quichotte, chantant en trois langues, l'arabe, l'hébreu et l'Espagnol.
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Cinébal
Cinéma et bal vintage
Cinébal. un soir de fête en trois temps : accueil du public en musique cinéma bal vintage « à l'américaine »
Premier temps: l'accueil en musique L'intégrale des musiques originales des films de Jacques Tati - 45 minutes L'orchestre peut être mobile et se placer en légèreté à l'entrée de la salle. Du charme rétro de la petite ballade de Jour de fête aux rythmes twists qui donnent une couleur moderne et rythmique de Trafic, en passant le jazz swing.
Passionné de cinéma et de musique, j'explore depuis plus de 20 ans les rapports de ce que je nomme le « jeu amoureux » de la musique et l'image. Le cinéma muet est pour moi un terrain une source d'inspiration qui a nourri toutes mes créations précédentes. Mais cette fois, je choisis un chemin tout autre. Et j'ai retrouvé avec bonheur le répertoire, la musicalité, le swing des années pour un vrai soir de fête. Jouer ces musiques avec une formation de 9 musiciens, est une gageure. L'éclat et les couleurs, l'énergie et la gaieté de ces grands orchestres sont les ressorts essentiels de cette aventure musicale.
L'orchestre Les Tricarri's Direction artistique : Roberto Tricarri Direction musicale : Roberto Tricarri et Jean Mach Orchestrations, arrangements : Roberto Tricarri et Jean Mach
MUSICIENS Guitare- stelle-drums : Eric Boursy Contrebasse - tuba : Philippe Soulié Chant - clavier : Christian Noël Trompette - tuba : Jean-Pierre Averous Batterie - percussions : Philippe Amourdedieu Clarinettes - saxophones - flûtes : Jean Mach Clarinettes - saxophone : Eric Guennou Clavier - piano - accordéon : Roberto Tricarri
CHANTEUR ET MAITRE DE DANSE Raphaël Cruz
Deuxième temps : cinéma !
Projection d'un film de Jacques TATI - Nous vous conseillons Jour de fête, mais cepeut etre aussi Les vacances de Mr Hulot, Mon oncle...
Jour de fête Film français en noir et blanc et couleur, 1949, tout public, Durée : 1 h 10 Un village campagnard de la France d'après-guerre dans toute sa joie de vivre. C'est d'ailleurs un extraordinaire film de renouveau, qui fait preuve d'un optimiste à toute épreuve, tranchant ainsi avec le désespoir de la 2e Guerre Mondiale. C'est avant tout un fabuleux document sur une France disparue.
Jour de Fête est une comédie très amusante, souvent burlesque, parfois cruelle, toujours ancrée dans un village typique. Bourré de personnages caricaturaux mais attachants, le film est bien sûr dominé par Tati, acteur formidable, qui campe ici un postier à l'ancienne qui essaie de rivaliser avec la modernité américaine.
Dans un petit village du centre de la France, c'est jour de fête : arrivent sur place les forains avec leurs roulottes, chariots, panières, manège, loterie, fanfare. Et un cinéma ambulant. C'est l'occasion pour les villageois de découvrir un documentaire sur les prouesses de la poste en Amérique. François, le facteur, impressionné par le film, se lance dans une tournée ''à l'américaine'' qui sera raillée par tout le village.
Autre possibilité : Les demoiselles de Rochefort, la savoureuse comédie musicale de Jacques Demy en karaoké.
Le film a été tourné en Cinémascope et ce sera un des plus gros succès de la comédie musicale en France.
Troisième temps: on danse ! Le goût de prolonger la fête s'impose.
Concert dansant avec Les Tricarri's dans l'humeur et la fantaisie swing des grands orchestres français des années 50/60 (Francis Lemarque, Ray Ventura), le public est invité à la danse dans un bal coloré et festif, avec le répertoire (Francis Lemarque, Ray Ventura...), Le chanteur, animateur hors-pair et danseur transmet au public tous les secrets des danses proposées...
Au menu : valses, biguines, cha cha cha, madison, boléro, rumba, boogie, swing rock'n roll...!
Roberto Tricarri et les musiques des films de Jacques Tati
Passionné de cinéma et de musique, j'explore depuis plus de 20 ans les rapports de ce que je nomme le « jeu amoureux » de la musique et de l'image. Le cinéma muet est pour moi un terrain d'expérimentation et une source d'inspiration qui a nourri toutes mes créations précédentes, en ciné-concerts...
Mais cette fois, je choisis un chemin tout autre.
J'ai depuis toujours une admiration sans borne pour Jacques Tati, pour sa fantaisie et son regard critique irrésistiblement drôle. J'affectionne ses films et dans le même temps, les musiques de ses films intimement mêlées aux images, toujours justes et à propos, jamais redondantes. Ces musiques, écrites par de grands compositeurs, sont mal connues : on ne retient que quelques notes, quelques airs - comme ceux de Jour de fête - car Jacques Tati les distribuait parcimonieusement le long de ses films, aux moments opportuns.
J'ai eu le goût de rechercher l'intégrale des musiques des films de Jacques Tati, et les jouer en direct, pour un large public, même pour ceux qui connaissent peu ou mal son oeuvre. J'ai découvert alors des musiques très diverses : de la mélodie nostalgique de Jour de fête à la musique pop de Playtime, tout un éventail très riche de styles et de couleurs.
Restait à réduire le nombre de musiciens car évidement ce sont de grands ensembles qui, à l'époque, ont enregistré ces oeuvres, taille d'orchestre délicate de nos jours... Le pari de réussir à faire entendre cette même musique, avec une formation de 8 musiciens, est une gageure, et c'est un pari qu'il me plaît de gagner.
Un important travail d'orchestration et d'arrangement est nécessaire. Pour ce concert, j'ai constitué un orchestre unique, avec des musiciens hors pairs, d'autant plus précieux qu'ils jouent tous de plusieurs instruments. Ceci nous permet de retrouver les couleurs et les sonorités réjouissantes des concerts des années 50.
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Spectacles à venir
Spectacles à venir
Plusieurs projets sont en cours :
Une création musicale pour un spectacle équestre. La reprise de Pierrot Pierrette. La nouvelle version de Don Quichotte. La création d'un spectacle musique et danse improvisées, sous la direction artistique de Mark Tompkins. Coproducteur engagé : le théâtre de Nîmes.
Cela vous intéresse ? Appelez-moi.
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Ciné Concert Junior
Ciné Concert Junior
Un grand orchestre accompagne en direct un film. Composition musicale et direction d'orchestre : Roberto Tricarri Retrouvez plus de détails sur ce programme dans la rubrique Pédagogie
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Séances Ciné Concert
Pour scolaire et jeune public
Retrouvez plus de détails sur ce programme dans la rubrique Pédagogie
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